La journée sera en grande partie sous le signe des fontaines si nombreuses à Plourin, plus d’une quarantaine, dans le recensement fait avant 1997 par Yves Martin sous la direction de Jean Yves Eveillard (UBO).
C’est à partir de ce recensement, qui notait déjà tant de fontaines drainées, bouchées, recouvertes, disparues, que nous avons entrepris le recensement depuis un an.
Dans un article paru dans le bulletin de l’office de tourisme de Ploudalmézeau, qui était alors communal, je me montrais très optimiste sur le devenir « patrimonial » et touristique de ces fontaines…trop sans doute.
Pourtant les souvenirs sont encore bien vifs dans la mémoire de certains Plourinois et Plourinoises et dans celle d’habitants des communes proches. Ils racontent comment l’eau était si bonne, qu’on allait puiser à ces fontaines. Et pas loin souvent se trouvait aussi un lavoir…
L’arrivée de l’électricité fut une bénédiction pour les lavandières dont la tâche était très rude au lavoir.
Mais pourquoi avoir détruit les fontaines ?
À notre époque où l’eau douce va se faire rare, où l’on redécouvre tous les bienfaits des eaux thermales entre autres, à l’époque où les voyageurs aiment à s’arrêter sur les margelles encore existantes, et à trouver une forme de repos poétique et créatif à contempler celles qui demeurent , cherchons nos sources et nos fontaines, faisons les revivre ne serait-ce qu’avec un petit panneau de bois, comme l’a si bien fait Monsieur Pluchon de Trégarn.
