L’église Saint-Budoc (1893-1894)
Cette église a remplacé une ancienne église romane du XIIème siècle. Le transept, l’arc triomphal et le choeur de l’ancien édifice étaient du XIVème siècle. Un portail latéral avait été rajouté en 1695 (du temps du recteur Joseph de Kersaintgilly). L’édifice actuel comprend, outre la travée du clocher encastré, une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept, un choeur accosté de deux chapelles donnant sur le transept avec chevet droit.
La bénédiction de la première pierre de l’église actuelle a eu lieu le 21 mars 1893 et sa consécration, le 20 septembre 1894. Les cinq panneaux de la chaire à prêcher retracent des scènes de la vie de saint Budoc et de sainte Azénor. Les vitraux modernes renferment les portraits de saint Goulven, saint Hervé, saint Azénor, saint Roch, saint Corentin, saint Pol de Léon, saint Yves et saint curé d’Ars. Le reliquaire de saint Budoc, en argent martelé, date du début du XVIème siècle.
À l’intérieure de l’église, on voit une statue en pierre du XVème siècle représentant sainte Catherine. Du mobilier de l’ancienne église, on a conservé encore les quatre personnages (XVII-XVIIIème siècle) d’un rétable du Rosaire : la sainte Vierge portant l’Enfant Jésus, saint Dominique et sainte Catherine de Sienne (dans le transept, sur l’autel nord). L’église abrite aussi les statues de saint Budoc, saint Sébastien, la Vierge-Mère et une Pietà en kersanton avec écu en alliance de Pilguen et Keruzaouen. On y trouvait aussi autrefois les pierres tombales de Jehanna du Chastel et de Robert de Kergroadès (vers 1315) ;
La chapelle Saint-Roch (1649)
Il s’agit d’un édifice de plan rectangulaire datant de 1649 et construit par Jean Ferelloc et Paul Cadiou, maçons. La chapelle abrite une statue de saint Roch ;
la chapelle Saint-Anne. Il s’agit de l’ancien ossuaire. L’édifice, de plan rectangulaire et percé de cinq arcades, a été bâti en 1671 et embelli en 1912. L’édifice sert de salle de catéchisme et se nomme aussi « chapelle de la Sainte-Famille ». La chapelle abrite une statue de sainte Anne et deux saints, dont l’un appuyé sur une colonne.
La chapelle Saint-Charles (1644), édifiée en 1644 près du château de Kergroadez. François de Kergroadez y fonde une collégiale de deux prêtres, le 7 novembre 1644 ;
Les anciennes chapelles, aujourd’hui détruites ou disparues
- la chapelle de Lochrist (ancienne dépendance de Saint-Mathieu), la chapelle Sainte-Barbe (située jadis à Kermaïdic), la chapelle Notre-Dame de Pitié (située jadis à Keruzaouen), la chapelle Saint-Sébastien (située jadis à Locquilec), la chapelle de Keriar (dédiée à Saint-Yves), la chapelle Saint-Yves (située jadis à Penandreff), la chapelle de Kergadiou, la chapelle de Lanlell ;
- le calvaire du cimetière (1874), oeuvre de Yan Larchantec. Ce calvaire porte les armes de Mgr Nouvel, évêque de Quimper. Il est restauré en 1905. C’est au pied de cette croix que l’on retrouve aujourd’hui trois dalles funéraires des Kergroadès (Jehanna du Chastel, Robert de Kergroadès,..) ;
- la croix de Mezyar ou Croas-an-Allouer (XVIème siècle) ;
- la croix du bourg de Plourin-Ploudalmézeau (XVIème siècle) ;
- d’autres croix ou vestiges de croix : la croix Croaz-Aoter (Moyen Age), la croix du Gouézec (Haut Moyen Age), la croix de Kergounézoc (Haut Moyen Age), la croix de Kervran (XVIème siècle), la croix de Kervrézel (Moyen Age), la croix de Keryard ou Croix-de-Mabetor (Haut Moyen Age), la croix située près de la chapelle de Keryard (XIXème siècle), la croix de Lanrinou (Haut Moyen Age), la croix de Pen-ar-Pont (Moyen Age), la croix de Pen-ar-Valy (XVIème siècle), la croix ou stèle située place de l’Hospice (Haut Moyen Age), la croix du vieil hospice (Haut Moyen Age), la croix de Roc’h-Jolis, la croix de Trégarn (Haut Moyen Age) ;
- le manoir de Kerenmeur (XVIème siècle), édifié par la famille Kergadiou ;
- la mairie (XVII-XVIIIème siècle) ;
- l’ancienne fontaine de Saint-Yves ;
- le bras reliquaire de l’église Saint-Budoc (XVIème siècle). Archevêque de Dol, saint-Budoc mourut à Dol, non sans avoir recommandé, à l’un de ses familiers, Ildut, de séparer, après sa mort, son bras droit de son corps et de le porter à Plourin ;
- le moulin proche de Tremazan ;
À signaler aussi
- le menhir de Kergadiou (époque néolithique). « Près du manoir de Kergadiou est placé le menhir de ce nom, le plus imposant monolithe du Finistère, avec celui de Plouarzel. Il est planté sur une colline élevée, entre le village de la Roche-Plate, auquel il semble avoir imposé son nom, et l’ancien manoir de Kergadiou. Il mesure 9 mètres de haut sur 8 de circonférence à sa base. Sa pointe grise, allongée et moussue, se détache d’une manière tranchée sur la campagne, alors surtout que le soleil est à son déclin, et que le ciel se charge d’orages. Le souvenir consacré par ce peulven s’est effacé, et la voix du héros dont il recouvre la dépouille, répète en vain avec Ossian : » O pierres, de concert avec le chant du barde, préserverez-vous mon nom de l’oubli ? « . Le menhir de Kergadiou, quoique très rapproché du manoir de ce nom, se trouve situé, non en Plourin, comme lui, mais en Portzpoder, paroisse limitrophe » (Bretagne contemporaine, t. II, pp. 118-119) ;
- le menhir incliné de Kergadiou (9m20 x 3m20). Certains y ont vu un instrument de torture ;
- la stèle du bourg (âge de fer) ;
- les colonnes de Justice de Saint-Charles (XVIIème siècle) ;
- l’ancien hôpital fondé en 1701 par un des derniers seigneurs de Kergroadès, et situé vis-à-vis du cimetière de Plourin ;